Automobile, quelles alternatives à l’achat ?
Achat, carburant, crédit, entretien, assurance…, posséder une voiture coûte de plus en plus cher en France. Il existe pourtant des alternati...
Nouvelle norme WLTP, loi LOM et réglementation européenne CAFE… En réponse à l’urgence climatique, les pouvoirs publics ont pris un ensemble de mesures visant à accélérer le verdissement du parc de véhicules français. Le paysage automobile devrait ainsi connaître un bouleversement sans précédent qui impactera les entreprises exploitant un parc important de véhicules, dont les loueurs.
Après deux années de stabilité entre 2014 et 2016, les émissions de dioxyde de carbone, qui contribuent au réchauffement climatique, ont atteint un niveau record en 2018, augmentant pour la deuxième année consécutive. C’est ce qui ressort du rapport de l’Agence internationale de l’énergie (IEA).
Dans ce contexte, le législateur a pris des mesures visant à limiter les émissions de CO2 et, notamment, celles générées par le secteur des transports, responsable de 30% des gaz à effet de serre. Un ensemble de dispositions fiscales et réglementaires viennent ainsi sanctionner plus sévèrement les véhicules les plus polluants.
Toutes les mesures prises par le législateur flèchent le marché vers les véhicules faiblement émetteurs de CO2 : véhicules hybrides, véhicules électriques et véhicules hybrides rechargeables. Les spécialistes de la mobilité que sont les loueurs de véhicules seront bien évidemment en première ligne du bouleversement qui se profile dans le paysage automobile. L’exploitation des véhicules électriques va, en effet, se retrouver de facto au cœur des négociations entre constructeurs et acteurs de la location, fortement incités à privilégier l’électrique dans leurs achats. Si ces mesures constituent une opportunité pour verdir les flottes et contribuer ainsi à la préservation de l’environnement, beaucoup d’interrogations subsistent cependant : l’électrique est-il réellement la solution écologique par excellence, quand on sait que le processus de production des batteries nécessite des métaux comme le lithium, le cobalt ou encore le manganèse, dont l’exploitation est préjudiciable à l’environnement et que la filière de recyclage n’est pas aboutie ? Par ailleurs, l’offre de véhicules électriques et d’infrastructures de recharge sera-t-elle suffisante ? Les capacités de production électriques elles-mêmes suffiront-elles ? Enfin, les utilisateurs feront-ils preuve de la même appétence que le législateur pour les véhicules électriques qui, sinon, pourraient bien rester dormir dans les parcs des loueurs ?
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